Claude Bourguignon’s Various Collected Memories
(Each of these collected memories from Claude are presented first in English, and then in French. Thanks to Anne McLaughlin for translating these stories)
"The road to school"
Claude Bourguignon, ethnologist
In her early years as a student, Mrs. Bertha McAndrews, who died on January 1st 1992, at 82 years of age, remembered well School no. 2 (located at the Montée de l’Église and Côte Saint-Patrick). At the time, she lived in the old McAndrew family home that can still be found on the western side of the Côte Saint-Nicholas. In winter, to get from home to school, Bertha had to walk on the ice along the Bonniebrook stream that bordered her home. To avoid getting wet in spring, users jumped from one large rock to another.
The Lécuyer farm was located on the other side of the stream (today, the present site of the Mont Castel development), where a footpath crossed the côte Saint-Patrick Hill up to the Montée de l’Église. This path follows the present day "Éloignée" cross-country route.
In using this ordinary path this school girl’s journey was greatly shortened. She avoided having to take the côte Saint-Nicholas going North, and the côte Saint-Patrick going West, toward the montée de l’Église.
When she was young, Mrs. McAndrews’ teachers carried the surnames of Hall and Longpré. Her day began when she left home at 7.30 am. School started at 9 am, and it ended between 3.30 and 4 pm. With so few children the different school grades were not separated.
It always began with a prayer, and then we had catechism, grammar and history of Canada. We wrote on the blackboard and then we kept it there (in our head – memorized it), ’cause we didn’t have paper. There were notebooks for homework.
We had a 15 minute recess in the morning and another 15 minutes in the afternoon. We played all kinds of games: running around, hide and seek; we had many places to hide in. We would then work on our homework. At lunch we ate our sandwiches and drank milk. Then we would do more homework. There were some that went home at lunch time; those that lived close by, like my cousin (Neil Grimes from the côte Saint-Patrick).
The teacher boarded, either with the Grimes or at the Elliott’s (on Montée de l’Église, a bit South of the entrance to Lac Noel).
In winter, when the weather was really bad my father brought me over with the horse.
Source : Claude Bourguignon’s book, "Saint-Colomban Une épopée irlandaise au piémont des Laurentides". Interview carried out by Claude Bourguignon with Mrs. Bertha McAndrews, on March 7, 1985. Claude Bourguignon is updating his book. He has a target date of March 17th 2006, for the release of his new and updated book on St. Columban. As soon as ordering information is available, we will post the details on our site.
Le chemin des écoliers
Claude Bourguignon, ethnologue
Mme Bertha McAndrews, décédée le 1er janvier 1992 à l’âge de 82 ans, se souvenait bien de l’école no 2 (angle est de la montée de l’Église et de la côte Saint-Patrick) pour l’avoir fréquentée dans sa prime jeunesse. Elle habitait alors la vieille maison familiale des McAndrews toujours existante du côté ouest de la côte Saint-Nicholas. L’hiver pour se rendre de chez elle à l’école, elle devait traverser le ruisseau Bonniebrook bordant leur résidence en passant sur la glace. Au printemps, les usagers utilisaient les grosses roches pour éviter de se mouiller.
Le terrain situé de l’autre côté du cours d’eau constituait alors la ferme des Lécuyer (emplacement actuel du développement Mont Castel) où passait un sentier traversant les terres de la côte Saint-Patrick jusqu’à la montée de l’Église. Ce tracé reprend une bonne part de l’actuel sentier de ski de randonnée l’Éloignée.
L’utilisation de ce modeste chemin réduisait considérablement le trajet de l’écolière en évitant d’avoir à prendre la côte Saint-Nicholas en direction nord puis de tourner à l’ouest sur la côte Saint-Patrick jusqu’à la montée de l’Église.
Dans le jeune temps de Mme McAndrews, les institutrices se nommaient Hall et Longpré. La journée débutait par le départ de la maison à 7h30. L’école débutait à 9h00 et se terminait à 3h30-4h00. Avec le peu d’enfants, les degrés scolaires n’étaient évidemment pas séparés :
Ça commençait toujours par la prière, puis on avait le catéchisme, la grammaire, l’histoire du Canada. On écrivait au tableau, puis là on gardait ça là (dans sa tête) parce qu’on avait pas de papier nous autres. Il y avait cependant des cahiers pour faire les devoirs à la maison.
On avait quinze minutes de récréation le matin, quinze l’après-midi. On jouait à toutes sortes de jeux, on courait, on jouait à la cachette, on en avait des places pour se cacher. Puis on faisait d’autres devoirs. Le midi on mangeait des sandwiches qu’on apportait et on buvait du lait. Il y en avait qui allaient chez eux, ceux qui étaient proches comme par exemple chez mon cousin (Neil Grimes de la côte Saint-Patrick). La maîtresse, elle, restait en pension, soit chez Grimes ou chez Elliott (montée de l’Église juste au sud de l’entrée du Lac Noel).
L’hiver, quand il faisait bien mauvais, mon père allait me reconduire avec le cheval.
Source : Claude Bourguignon, Saint-Colomban Une épopée irlandaise au piémont des Laurentides. Entrevue réalisée par Claude Bourguignon avec Mme Bertha McAndrews, le 7 mars 1985.
About First Communion in St. Columban in the 19th Century
Claude Bourguignon, ethnologist
From the earliest days of the settlement of this territory, there are few documented sources available whether oral or written, on the traditions relating to the religious rituals of "columbaner" children.
Nevertheless, letters from parish priests, and other ecclesiastical writings do allow us to learn some facts that relate to First Communion celebrations.
We do learn that on May 9, 1831, that the Curate, Father Naud from Sainte-Scholastique, advises Mgr Lartigue of a worrisome situation concerning events related to the celebration of this sacrament: “This year, two hundred people have registered year to receive their First Communion. This includes people of almost all ages. I am concerned as to how to get all these people together in Ste-Scholastique because we do not have a decent locale (the chapel in St.Columban has no floor or windows). It would be impossible for children that have nothing to bring to eat, to stay for at least 2 days, considering that the travel distances would not allow a return journey in one day. Should they have enough food; no "Canadien" (French Canadian person) from Sainte-Scholastique will want to house children such as these, covered in vermin? This segment of your flock has not had the benefit of a First Communion, although many of the settlers have been here for many years.”
It must be noted that before the parish was established in the autumn of 1835, the St.Columban territory was under the religious jurisdiction of the Ste-Scholastique Parish. During the early years of the " Irish Settlement", and to respond to the needs of settlers living in côtes Saint-Paul, Saint-Georges, Saint-Nicholas, Saint-Patrick and the North River (Rivière du Nord), most marriages, baptisms, communions and funerals took place at the church of Ste-Scholastique.
In 1845, Mgr J.C. Prince, coadjutor from Montreal, advised the Bishop of Montreal that 70 to 80 children were in the catechism class. He asked for devotional objects to encourage this religious fervour: It is exactly what I need for our First Communion children. I would request four or five dozen rosary beads: I am quite sure that there will be five communicants at the end of the month. That year Mgr Prince lived in St.Columban to learn English while helping Father Falvey with his many responsibilities.
In his 1846 Report to the Bishop, Father Falvey informed the Bishop that catechism classes to prepare children for their First Communion are held during the week. This sacrament is usually celebrated from the month of June to the end of July.
À propos de la première communion à Saint-Colomban au XIXe siècle
Claude Bourguignon, ethnologue
Les sources documentaires tant orales qu’écrites demeurent bien discrètes sur les pratiques entourant les rituels religieux reliés aux enfants colombanois au cours des touts débuts de la colonisation du territoire.
La correspondance des curés et autres écrits ecclésiastiques permettent tout de même de prendre acte de certaines informations relatives entre autre à la célébration de la première communion.
C’est ainsi que le 9 mai 1831, le curé Naud de Sainte-Scholastique fait part à Mgr Lartigue d’une situation préoccupante concernant le déroulement de ce sacrement : Deux cents personnes se présentent cette année pour la première communion. Et il y en a de presque tout âge. Il m’occupe beaucoup de savoir comment m’y prendre pour rassembler ces 200 personnes, n’ayant aucun lieu convenable (la chapelle n’est pas complété n’ayant ni plancher ni fenêtres) pour les réunir qu’à Sainte-Scholastique où il est impossible que des enfants qui n’ont rien à emporter pour se nourrir puissent demeurer au moins deux jours, la distance ne leur permettant pas de faire le trajet la même journée. Et quand ils auraient la nourriture suffisante, aucun Canadien de Sainte-Scholastique ne voudra loger ces enfants couverts de vermines. Cette partie de votre troupeau n’a pas encore eu l’avantage d’une première communion, quoiqu’il y ait des habitants établis depuis plusieurs années.
Il convient de rappeler qu’avant la création d’une paroisse autonome en 1835, le territoire de Saint-Colomban était sous la juridiction religieuse de Sainte-Scholastique. C’est donc à l’église de cet endroit qu’avait lieu dans les toutes premières années du Irish Settlement la plupart des mariages, baptèmes, communions et sépultures des colons installés sur les côtes Saint-Paul, Saint-Georges, Saint-Nicholas, Saint-Patrick et de la Rivière du Nord.
En 1845, Mgr J.C. Prince, coadjutateur de Montréal, informe l’évêque de Montréal qu’il a catéchisé 70 à 80 enfants. Il demande des objets de piété pour stimuler la ferveur religieuse : Ce serait précisément ce qu’il me faudrait pour nos enfants de première communion. Je demande donc quatre ou cinq dizaines de chapelets : car je pense que nous en aurons bien cinq qui communieront à la fin du mois. Cette année-là Mgr Prince résidait à Saint-Colomban pour apprendre l’anglais tout en aidant le curé Falvey dans ses diverses tâches.
Le curé Falvey dans son rapport de 1846 à l’évêque informe ce dernier que les catéchismes se font sur semaine pour préparer les enfants à la première communion. Ce sacrement se déroule ordinairement à partir du mois de juin jusqu’à la fin de juillet.